La meilleure aide sociale, c’est l’amour fraternel
La charité et la compassion n’ont jamais vraiment manqué, elles sont nécessaires, mais elles n’ont absolument pas changé le monde. Elles n’ont pas empêché les causes du mal d’exister. Faire le Bien n’est pas faire la charité ou être seulement bon ou juste. C’est bien plus que ça. L’amour du prochain va au-delà de la charité, parce qu’il est fusion entre les êtres, il est identification à l’autre.
Dès lors que l’on adopte l’amour inconditionnel comme principe de Fond, tout ce qui en découle se trouve concentré dans ce seul mot: amour, y compris, entre autres, le fait de partager avec tous.
Nos relations sur les plans sociétal, économique, etc., ne seront plus des relations de domination, de violence, d’iniquité, de compromissions, d’injustice, de soumissions, de mensonge, mais des relations de paix, de pardon, dans une liberté absolue.
Il n’est pas possible de réussir une entreprise humaine, quelle qu’elle soit, sans s’arrêter à la question de l’amour entre les hommes ; amour indissociable de la liberté ; comme une question fondamentale. Parce que l’homme qui devient spirituellement libre choisit de remettre en mouvement sa liberté à l’image de la Liberté de son Créateur, tournée uniquement vers le Bien. Il se préoccupe de tout humain. Il devient un apôtre du Bien et n’aspire à aucun pouvoir. C’est l’immense sagesse face à laquelle céderont toutes les haines, tous les maux, la mort et le temps. C’est une action puissante et libre de recréation de soi par la pénitence et du monde par le Bien. Alors les hommes apparemment peu faits pour fonctionner ensemble fonctionneront à nouveau ensemble.
Oui, l’amour est à réinventer! C’est la substance de base de l’unique remède à la création d’une nouvelle humanité. Ainsi le monde, quel que soit le nombre, redeviendra un Jardin (xvi/17).