Seul le Bien accompli vainc le mal, crée l’âme et change le monde
Notre monde est malade, c’est une évidence. L’Histoire humaine n’est qu’un recommencement sans fin de guerres et de vengeance qui nous conduit toujours vers des horizons sans issue heureuse. Les grands maux de l’humanité commencent dès la graine plantée par le petit mensonge ou la petite revanche perpétrés par un individu.
Alors comment engendrer une autre ligne d’horizon si ce n’est par un changement personnel profond ? Chaque jour, chacun d’entre nous peut faire le choix de se demander ce qu’il ou elle veut être, pour lui-même et pour les autres, ses sœurs et frères, sans qui nous ne sommes rien.
À moi seul je suis le monde, je peux choisir d’aimer ou de détruire. Chacun d’entre nous est responsable de ce qui se passe au sein de notre humanité, que l’on accepte cette idée ou non, nous sommes tous impliqués.
Du fond de l’Univers jusqu’au cœur de l’homme l’Amour est l’échafaudage invisible du Bien.
Si j’aspire au Bien pour vaincre le mal, comment puis‑je me façonner à partir de cette pâte vivante qu’est l’amour ? Le Créateur ou le Père ou la Vie, peu importe comment on le nomme, me tend des fils sur lesquels je peux tirer pour m’engendrer en un être neuf (Le Signe 16/10), qui travaille chaque jour à se libérer du mal pour devenir bon. Il me faut déblayer en moi ce qui m’empêche d’aller à la rencontre de l’autre : mon égocentrisme, mon orgueil, mes peurs, mes souffrances, etc. pour commencer à l’aimer sans condition, qu’il me soit sympathique ou non. Nous devons apprendre à aimer au-delà du sentiment d’affection ou d’attirance, d’un amour-devoir qui est d’une toute autre nature que ce que l’on connaît, et qui peut devenir aussi fort et puissant que l’Amour qui régit tout l’Univers. D’abord effort considérable, cet amour deviendra, au fil de générations pénitentes*, naturel et collectif, réunissant l’humanité à toute la Création.
L’âme bien qu’indétectable est d’une grande puissance voyageuse et ascensionnelle.
Chacun d’entre nous est l’image et la ressemblance de cette Force, de cette Puissance qu’est la Vie, et possède en lui les clés du Bonheur. Chacun d’entre nous a le pouvoir de s’engendrer en une vie infinie, au-delà de la mort, en créant durant son passage sur Terre son âme (Le Signe XXXIX), fruit du travail de celui qui choisit librement, en toute conscience, d’aller du mal au Bien. L’âme ne naît donc pas avec le nouveau-né ; l’amour vécu pour tous, au-delà de toute préférence, en est le terreau (Le Signe 7/1). Alors, elle s’ajoutera au corps et à l’esprit (Le Signe 17/7), dont elle est le complément autant que le produit.
L’humain peut donc être créateur de son autonomie post-mortem en donnant naissance à son âme, ou se retrouver comme spectre (Le Signe 4/6-7), c’est-à-dire presque rien, l’indéfinissable souvenir de soi sans autonomie ni énergie. Cette création ou non de l’âme nous concerne tous, individuellement et collectivement, parce qu’elle concerne l’avenir de notre monde qui se prolonge au-delà de la mort.
C’est bien en nous recréant aimant donc bons, en redevenant complets (corps, esprit et âme), que nous changerons ce monde en Bien (Le Signe 28/7).
* La pénitence est une création, une construction de l’homme. C’est la pratique de l’amour et de ce qui en découle, notamment le pardon, la paix, être libre (10/10) de tous préjugés, ne rien faire avec la seule intelligence intellectuelle sans partager celle-ci avec l’intelligence du cœur (Le Signe 32/5). Par la pénitence l’homme fait de lui-même un miracle. Par la pénitence l’homme engendre son âme. Par la pénitence l’homme change le monde (28/7).